La pollution de l’air n’affecte pas que les grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille…
Si les effets de la pollution de l’air sont, sans surprise, plus importants dans les grandes villes, ils touchent néanmoins également les villes de moindre importance. Ainsi, si dans les villes de plus de 100 000 habitants, la perte d’espérance de vie du fait des PM2.5 est en moyenne de 15 mois, elle s’élève à 10 mois dans les villes de 2 000 à 100 000 habitants. Même les zones rurales ne sont pas épargnées puisque 800 000 personnes résidant dans des communes rurales sont exposées à des valeurs dépassant en moyenne 14 µg/m3. Globalement, plus de 47 millions de personnes en France sont soumises à une concentration moyenne annuelle de particules fines PM2.5 dépassant la valeur guide de l’OMS, soit 10 µg/m3. Ce coût représente plus de 100 milliard d’€ selon un rapport sénatorial.
Les pics de pollutions pèsent moins que l’exposition chronique
Les travaux de l’agence Santé Publique, menés sur 17 villes en France afin de calculer la part des pics de pollution dans les effets sur la santé, montrent que les pics de pollution ont un impact marginal et pèsent bien moins que l’exposition chronique. Les effets sur la santé de la pollution atmosphérique résultent surtout de l’exposition quotidienne et dans la durée aux polluants. Ainsi pour Sylvia Médina, coordinatrice du programme Air et Santé, « même à des niveaux peu élevés, les particules fines ont des effets inflammatoires et contribuent au développement de maladies chroniques. Plus de 80% des morts et des hospitalisations pour cause cardiaque attribuables à la pollution de l’air sont associés à des niveaux journaliers de PM10 inférieurs au seuil réglementaire d’alerte, durant les pics de pollution de 80 µg/m3 d’air ».
Changer d’air en VE
34 000 décès pourraient être évités chaque année si l’ensemble des communes parvenait à atteindre les niveaux de particules fines observés dans les 5% des communes les moins polluées. Pour atteindre cet objectif, de nombreuses mesures sont envisageables comme la modification de changement de mode de transport, la mise en place de péages urbains ou de restrictions de circulation pour les véhicule polluant, l’incitation à la pratique du vélo et la mobilité 100% électrique. Des mesures qui auront des conséquences bénéfiques sur la santé publique, notamment en termes de mortalité, d’espérance de vie ou de prévalence des maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Une bonne raison pour s’engager résolument dans cette voie, le vrai changement est un changement de comportement.
Autre phénomène mondial la “pandémie de pollution de l’air” de concert avec le coronavirus
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