Changement de vie radical dans un avenir proche
La mobilité urbaine est un enjeu crucial aujourd’hui, et le sera encore davantage dans les années à venir. C’est la mobilité des biens et des personnes qui a transformé l’économie mondiale et globalisé les échanges, c’est elle aussi qui a bouleversé les modes de vie et qui façonne l’existence de milliards d’urbains. Alors que la possession d’un véhicule personnel était la norme et un idéal, les habitudes se transforment peu à peu vers des moyens différents de se déplacer. Du fait des impératifs environnementaux et de la démographie croissante, les acteurs de la mobilité sont au premier plan, pour proposer aux citoyens de nouveaux moyens de transport sûrs, efficaces et adaptés à leur environnement.
Multimodalité : la mobilité sera plurielle La transition passe par les usages, pas juste par les technologies
On observe dans les métropoles et les villes, la multiplication des modes de transport. La mobilité devient multimodale. Qu’il s’agisse de déplacements urbains ou péri-urbains, les citoyens se déplacent toujours plus et leurs besoins de plus en plus variés. Pour les satisfaire, de nouveaux services viennent s’ajouter aux modes de transports existants. Tous sont complémentaires et répondent à une demande croissante de flexibilité. L’apparition de services d’autopartage, de scooters électriques en libre-service, de trottinettes électriques, de vélos en « free floating », etc., témoigne de changements à l’œuvre dans notre façon de nous déplacer, mais aussi dans nos modes de vie.
Plusieurs facteurs conduisent à l’émergence d’une offre de transport multimodale.
D’une part, la flexibilité est une demande croissante dans le contexte d’une urbanisation en forte augmentation. Alors que le véhicule personnel représente encore la quasi-totalité des déplacements domicile – travail en France, l’usage des transports en commun et celui des modes partagés se développent fortement dans les zones urbaines. Les contraintes qui pèsent sur la propriété d’un véhicule en ville incitent aux changements. Un véhicule en autopartage en « free floating », partagé par des centaines d’utilisateurs, utilisé cinq à six fois plus souvent qu’un véhicule personnel, permet un coût à l’usage nettement inférieur pour ceux qui utilisent leur voiture occasionnellement, tout en apportant une très grande flexibilité d’usage.
D’autre part, la situation environnementale est un facteur incontournable de la transformation des mobilités. De nombreuses études montrent que la possession d’une voiture personnelle nous incite à nous déplacer systématiquement avec ce véhicule. Lorsqu’on ne possède plus d’automobile, on s’interroge avant chaque déplacement, sur le mode le plus adapté à ce déplacement. Ce faisant, on augmente mécaniquement l’usage des modes doux et des transports en commun, complétés lorsque nécessaire par les services de véhicules partagés, pour un impact fortement réduit sur notre environnement.
Urbanisme : une évolution indispensable
Les métropoles et les grandes villes vivent de grands changements, et notamment une croissance exponentielle de la population urbaine depuis 50 ans, qui ne semble pas s’arrêter puisque, selon les dernières estimations des Nations Unies, plus d’un tiers de la population mondiale vivra dans une zone urbaine d’ici 2050, soit 2,5 milliards de personnes en plus.
Dans ce contexte de densification, une offre de transport multimodale organisée autour des transports en commun s’impose. Mais pour séduire le plus grand nombre, la promesse de pouvoir se rendre « n’importe où, n’importe quand », y compris en périphérie et la nuit, doit être tenue. L’autopartage en « free floating » apporte cette liberté autrefois offerte par le véhicule personnel et, en ce sens est un élément déclencheur de la démotorisation des ménages.
C’est pour cette raison que l’autopartage doit être soutenu par les collectivités, qui doivent aussi adapter les infrastructures de recharge et de stationnement pour permettre son essor. La politique de la ville doit être tournée vers une adaptation aux nouveaux modes de vie et de déplacement, et ce, en collaboration avec les entreprises qui innovent dans ce secteur et qui constituent par conséquent des partenaires incontournables de l’aménagement urbain.
Une mobilité verte à 100% rouler avec le soleil et le vent
Impossible de parler de mobilité sans évoquer sa durabilité. Les transports de demain devront s’adapter à l’évolution des usages, mais aussi et surtout être propres. Cet enjeu mondial présente de nombreux défis à relever pour tous, aussi bien pour les constructeurs que les villes, les opérateurs et les utilisateurs.
Si les villes françaises veulent, à l’image de la Ville de Paris, interdire, ou tout du moins réduire, l’usage de véhicules à moteur à combustion interne dans le futur, il est impératif qu’elles poussent au développement radical du véhicule électrique dès à présent, et pour ce faire, au développement de bornes de recharge.
Or, l’autopartage en « free floating » électrique, est justement la solution au développement de ces infrastructures. De par le nombre de véhicules que les opérateurs proposent et la quantité d’énergie dont ils ont besoin, son développement permet de créer un modèle économique pour les services de recharge en voirie.
Grâce au développement des services de mobilité électrique, les collectivités peuvent construire en quelques années, les infrastructures de recharge nécessaires à l’électrification des flottes de véhicules des particuliers et professionnels sur leur territoire.
Véhicules autonomes, une nouvelle donne pour le transport individuel Avant la voiture personnelle était stationnaire à 90 % de son temps pour rien !
L’industrie automobile évolue très rapidement et les déplacements en voiture dans les zones urbaines seront considérablement influencés par la montée en puissance de flottes de véhicules partagés autonomes, pouvant être facilement réservés à tout moment via un smartphone.
De nombreux constructeurs automobiles travaillent au développement de véhicules autonomes. Le monde des affaires et les agences gouvernementales étudient les moyens par lesquels les véhicules autonomes pourront être utilisés et des essais pilotes sont en cours dans le monde entier.
L’avenir de l’automobile est autonome, il n’y a presque aucun doute à ce sujet.
Pour les villes, il est important d’anticiper dès à présent ce changement majeur qui modifiera profondément notre organisation des transports. L’autopartage en « free floating » est un moyen de préparer ces transformations. Sur certains aspects, comme la répartition dynamique des véhicules sur le territoire, la gestion de leur alimentation en énergie, ou bien les stratégies d’entretien et nettoyage de ces robots taxis partagés, l’autopartage en « free floating » est un fabuleux vecteur d’apprentissage. Cet apprentissage est nécessaire à la fois pour les collectivités, qui devront adapter les écosystèmes urbains, et les opérateurs qui doivent préparer dès à présent les offres de service du futur.
Permettre le développement de l’autopartage en « free floating », c’est non seulement répondre à un besoin de déplacement aujourd’hui, permettre l’essor du véhicule électrique et des infrastructures de recharge en voirie demain, mais aussi préparer l’arrivée du véhicule partagé sans conducteur après-demain.
Le futur commence aujourd’hui
La mobilité du futur fait en réalité partie intégrante de notre présent, l’autopartage et les modes en « free floating » n’en sont qu’un exemple. Les solutions de déplacement évoluent à une vitesse impressionnante et bien qu’elles soient un enjeu évident et toujours plus important pour les industriels et les politiques, les acteurs principaux de ces changements seront les utilisateurs et leurs habitudes. Pour que la mobilité soit intelligente, fluide, responsable et accessible, tous les acteurs de la vie urbaine ont un rôle à jouer, ensemble, et dès à présent.