La « bulle fossile » est-elle en train d’éclater ?

Conséquences des Spots négatifs sur le pétrole

En faisant plonger la demande et le prix du pétrole, la pandémie de Covid-19 a entraîné des dizaines de milliards de dollars de dépréciations d’actifs dans le secteur des énergies fossiles. Ces « actifs échoués », qui perdent subitement toute valeur faute de rentabilité, pourraient se multiplier en cas de transition énergétique rapide, au risque de déstabiliser tout le système financier.

Une bonne nouvelle pour le climat peut parfois cacher un gros problème financier. Ainsi, le ralentissement de l’économie mondiale lié à la pandémie de Covid-19 a durablement diminué la demande de pétrole, à tel point que certains observateurs pensent qu’elle ne retrouvera jamais son niveau d’avant-crise. Pic pétrolier ou pas, les compagnies pétrolières anticipent un cours du baril plus faible que prévu à l’avenir, et ont donc massivement dévalorisé certains de leurs actifs, devenus non rentables. Rien qu’au cours du deuxième trimestre 2020, 55 milliards de dollars d’actifs appartenant aux principaux pétroliers et gaziers ont vu leur valeur ramenée à zéro. D’un trait de plume.

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En 2015, les exportations d’énergies électriques souvent en spots négatifs se sont élevées à 61,7 TWh, permettant d’alimenter près de 20 millions de VE (TWh = 1 000 000 000 kWh) parcourant une moyenne journalière de 50 km (source)

Pétrole = perte de rentabilité

Les deux plus grosses dévalorisations du secteur, annoncées par BP et Shell en juin, atteignent respectivement 13,7 et 22,3 milliards de dollars. Dans la foulée, Total a déprécié pour 8,3 milliards de dollars d’actifs, et l’Américain Chevron 5,7. Ce dernier avait déjà déprécié pour 13 milliards d’actifs au dernier trimestre 2019, tandis que l’Espagnol Repsol dévalorisait pour 5 milliards, en raison de cours du baril déjà trop faibles et en prévision d’un durcissement des réglementations sur les émissions de CO2. Depuis fin 2019, sept des plus grosses compagnies pétrolières privées ont ainsi déprécié 87 milliards de dollars d’actifs, selon le think tank britannique Carbon Tracker. Sans compter les dévalorisations de plus petits acteurs, comme le pétrolier Occidental (6,6 milliards de dollars) ou celles des charbonniers, comme Peabody (1,42 milliard de dollars).

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Si ces actifs ont vu leur valeur comptable passer instantanément de plusieurs dizaines de milliards à zéro dollar, c’est parce que leurs détenteurs estiment ne plus pouvoir les exploiter de manière rentable. On parle alors d’actifs échoués, ou stranded assets. Or, le secteur des énergies fossiles en est rempli. Une transition énergétique rapide, qu’elle soit subie (en raison, par exemple, d’une pandémie) ou choisie (pour lutter contre le réchauffement climatique ou des raisons économiques), implique en effet d’abandonner champs pétroliers ou gaziers, mines, pipelines, raffineries, supertankers, mais aussi stations essence ou aéroports, avant de les avoir pleinement rentabilisés. Ces récentes dépréciations pourraient-elles être un prélude à l’éclatement d’une « bulle fossile » massive, aux conséquences financières potentiellement catastrophiques ? Source Matthieu Jublin

Citoyen @vous maintenant de changer ! le virage dangereux est là ! pour votre plus grand plaisir !

Rouler, stocker, distribuer les EnR

Le VE est une unité d’énergie mobile avec possibilité  V2G ou V2H, Dès à présent ils totalisent des milliards de kilomètres parcourus

 

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