Hausse rapide du carbone et du méthane dans l’atmosphère

hausse rapide methane amtmosphere activeRéchauffement climatique et méthane

Sciences (PNAS) agite une menace climatique qui s’ajoute aux gaz à effet de serre émis par les activités humaines. Dans la toundra au nord-est de l’Alaska, les mesures des émissions de CO2 (le dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre) effectuées par l’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) suggèrent que les volumes de carbone dans l’air provenant des sols ont augmenté de 73% entre 1975 à 2015.

Bien plus que prévu par les scientifiques, ce deuxième gaz à effet de serre après le CO2, augmente à toute vitesse dans l’atmosphère.

Un article publié en avril dans le journal Atmospheric Chemistry and Physics par un comité de 72 chercheurs fait état de cette augmentation inquiétante et de ses causes. Cette publication fait suite à deux articles publiés coup sur coup en décembre 2016 par la même équipe : l’un dressait l’inventaire mondial du méthane sur la période 2000-2012 tandis que le deuxième s’inquiétait du rôle croissant du méthane dans le changement climatique.

L’Arctique producteur net de carbone

hause rapide methaneAprès une stagnation entre 2000 et 2007, la concentration atmosphérique de ce gaz a crû chaque année de 5 parties par milliard (ppb/an). Les dernières données issues du réseau de référence de l’Agence américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA) indiquent que ce chiffre est passé à 12.7 ppb/an en 2014 pour redescendre jusqu’à 9.45 ppb/an en 2016.

« Au cours des années 2014 et 2015, la concentration de méthane (CH4) a augmenté à une vitesse inégalée depuis les années 1980, explique Marielle Saunois, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) et coordinatrice de l’inventaire mondial du méthane. La concentration de méthane dans l’atmosphère est actuellement plus de 2,5 fois plus importante qu’en 1750, avec 1.842 ppb (parties par milliards) en 2016. »

toundra-alaska-rejette-carbone-methane-actiVEDu carbone est stocké dans le pergélisol, la couche du sol constamment gelée depuis des décennies ou même des siècles, relèvent les scientifiques. Le réchauffement pourrait le relâcher dans l’atmosphère. Le problème n’est pas mince car, selon les estimations, le pergélisol dans l’Arctique pourrait contenir deux fois plus de carbone que toute l’atmosphère terrestre. Ce qui représente pour l’avenir une véritable bombe pour le climat.

« Des actions auraient un effet rapide car le méthane ne reste pas longtemps dans l’atmosphère, dit Marielle Saunois, il a une durée de demi-vie de 10 ans environ » , c’est-à-dire que la moitié de sa quantité disparait en dix ans, beaucoup plus rapidement que ce n’est le cas pour le dioxyde de carbone.

Des émissions pire que tous les volcans du monde. Encore des hésitations ?

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