Flottes d’entreprise : Electrique le virage obligatoire est là

Flottes d’entreprise & citoyens pour l’ Automobile le virage dangereux est là !

Dossier très complet paru dans “Le Monde” et son supplément Flottes d’ entreprise du 24/10/19.

Dans son éditorial Eric Béziat pose clairement les enjeux auxquels sont confrontés les entreprises à partir de 2020 :

Télécharger le Supplément du Monde 

” Telle un pilote de course sans freins, voyant se dresser un obstacle au bout de la ligne droite, l’industrie automobile fonce à toute vitesse vers le « mur du CO² ». L’impact est imminent : à partir de l’année 2020, les émissions de dioxyde de carbone des véhicules vendus seront examinées, comptabilisées, et gare à ceux qui auront dépassé leur objectif de réduction. Les contrevenants sont menacés d’amendes sévères en 2021.
Les constructeurs doivent donc prendre le virage qui leur permettra non seulement d’éviter de perdre leur chemise mais aussi de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Et, dans cette manœuvre, les Flottes d’entreprise peuvent apporter une aide précieuse. ”
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Pour y parvenir, une seule issue : augmenter très fortement la part des voitures à zéro ou très faible émission dans les ventes des constructeurs. Donc immatriculer beaucoup plus de voitures électriques qu’aujourd’hui.  Et c’est là que le marché des véhicules professionnels est à même de jouer un rôle-clé. ”
A l’appui de son propos, ce témoignage de François Piot, président de l’Arval Mobility Observatory, think tank spécialisé dans le véhicule d’entreprise et la mobilité: « Il y a des signes de l’intérêt croissant des gestionnaires de flottes pour l’électrique . Notre étude annuelle réalisée auprès de 3.000 chefs de parc montre que 17 % d’entre eux ont au moins une voiture électrique dans leur flotte et surtout que 34 % envisagent désormais l’achat ou la location d’un véhicule à batteries…Tour à tour, les freins à l’achat des véhicules électriques par les sociétés sont en train de tomber (ceux aussi liés à la fiscalité) … Les marques proposent maintenant des véhicules qui arrivent dans la zone des 300 à 400 kilomètres sans avoir à recharger. Si c’est évidemment insuffisant pour un commercial qui doit traverser la France, une telle autonomie convient largement à des véhicules qui accomplissent des tournées de proximité.»

Egalement au sommaire de ce supplément :
  • Les véhicules électriques et hybrides préférés des entreprises.
  • Haro sur les SUV : Les 4×4 urbains, très à la mode, sont pointés du doigt: plus lourds, ils consomment et polluent plus.
  • Une conversion à la carte : Les loueurs longue durée ont développé des solutions d’aide au passage vers l’électrique dans les flottes.
  • Entre hybride et pur électrique il faut choisir: Avant de convertir sa flotte d’entreprise, il est nécessaire d’évaluer les besoins des salariés et de respecter les critères de coût.
  • Les utilitaires se branchent au réseau: Alors que les camionnettes sont soumises au nouveau protocole de test des émissions, les modèles électriques se multiplient.
  • Le recharge des batteries en net progrès: Les réseaux de bornes se développent et les avancées technologiques permettent de faire le plein plus vite.
  • Les quatre options technologiques: Pour passer à l’électrique, les entreprises ont différents choix possibles.
  • La télématique s’impose comme un outil essentiel : Les entreprises cherchent à tirer avantage des données générées par de véhicules toujours plus connectés, notamment pour adapter leur flotte aux usages.
  • De nouveaux services pour la voiture connectée vont arriver: Pour Fawzt Nashashibi, directeur de recherche à l’Inria, la 5G va permettre l’essor des véhicules autonomes.
  • Le covoiturage, une idée qui fait son chemin : Installé sur les longues distances, le système, pourtant très économique pour les salariés, commence tout juste à émerger sur les trajets domicile-travail.
  • L’Union Européenne durcit ses normes antipollution : Les constructeurs doivent respecter des seuils de plus en plus bas d’émission d’oxydes d’azote et de CO². (Source)

Anticiper l’obsolescence de la voiture thermique c’est dès à présent transférer les emplois de mécaniciens motoristes vers les métiers d’entretien sur éolienne, l’emploi qualifié en RD du nucléaire vers les énergies marines par exemple.