Greenpeace sélectionne les meilleurs fournisseurs d’énergies vertes

Qui sont les meilleurs fournisseurs d’électricité verte ?

Plus de dix ans après l’ouverture du marché français à la concurrence, les acteurs sont toujours plus nombreux et cherchent tous plus ou moins à surfer sur les préoccupations environnementales des Français. L’acteur historique, Electricité de France (EDF), a aussi lancé ses propres offres vertes.

« Il y a une vraie attente des consommateurs », affirme Alix Mazounie, chargée de campagne chez Greenpeace. Mais le marché est « illisible » pour le grand public, regrette-t-elle.

Les fournisseurs se contentent généralement d’acheter un certificat dit de « garantie d’origine », qui atteste qu’une quantité équivalente d’électricité renouvelable à celle qui a été vendue au client a bien été injectée dans le réseau d’électricité, en France ou ailleurs en Europe.

« Cela signifie qu’un fournisseur d’offres vertes peut se contenter d’acheter de l’électricité produite dans une centrale à charbon ou nucléaire, du moment qu’il achète aussi un certificat “vert” », critique l’ONG.

Elle a du coup établi son propre classement, selon une méthodologie déjà éprouvée dans d’autres pays, notamment la Belgique.

Quatre critères ont été retenus pour noter les fournisseurs :

  • quelle électricité produisent-ils (pour ceux qui sont producteurs) ?
  • quelle est leur politique d’achat d’électricité ?
  • quel usage font-ils des « garanties d’origine » ?
  • quels investissements (et désinvestissements) ont-ils effectués et quels investissements prévoient-ils ?

Trois fournisseurs « vraiment verts »

Finalement, les entreprises le mieux notées sont celles qui « accélèrent la transition énergétique », résume Alix Mazounie. « On en profite pour dire qu’on peut changer de fournisseur et que c’est très simple », souligne-t-elle.

Pour cette édition, Greenpeace a passé au crible 19 producteurs, qui ont été actifs tout au long de l’année dernière (d’autres acteurs se sont depuis lancés sur le marché français, comme Leclerc récemment).

Changez, changez, changez !

Trois petits fournisseurs (Energie d’ici, Enercoop & Ilek) ont ainsi été jugés « vraiment verts » parce qu’ils proposent une électricité à plus de 95 % renouvelable et soutiennent les petits producteurs d’électricité renouvelable.

Six autres sont « en bonne voie » (Planète oui, ekWateur, Energem-UEM, Gaz et électricité de Grenoble (GEG), Sélia, Alterna) : Greenpeace juge qu’ils font des efforts en matière de renouvelables, mais encore insuffisants.

Quatre sont encore jugés « à la traîne » (Plüm énergie, La coopérative Lucia, Proxelia et Energies du Santerre).

Total, EDF et Engie en bas du classement

Quant au bas du classement, celui des fournisseurs « vraiment mauvais », il est occupé par les grands noms de l’énergie : Total Spring, Direct Energie (racheté par Total), Engie et sa filiale Happ-e, EDF et sa filiale Sowee.

A l’acteur historique, il est reproché de produire essentiellement une électricité d’origine nucléaire, une technologie à laquelle Greenpeace s’est toujours opposée en la jugeant « non seulement polluante mais aussi dangereuse ».

Quant à Total, il « investit massivement dans des énergies émettrices de gaz à effet de serre et des projets de forage pétrolier menaçant la biodiversité et le climat ».

Enfin, l’appréciation sur Engie est plus nuancée : Greenpeace lui reconnaît des efforts pour se débarrasser de centrales à charbon et investir dans les renouvelables. « Mais l’entreprise continue de produire une électricité fortement émettrice de gaz à effet de serre et très polluante », juge Greenpeace, qui dénonce son exploitation du parc nucléaire belge.

Sans oublier que l’énergie la plus verte est celle que l’on ne consomme pas !

C’est pour cela anticiper c’est mieux que freiner et même que régénérer !

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Centrales électriques. Energies fossiles fissile et renouvelables

 

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