L’article ci dessus à inspire cette reflexion……Et si, demain, les 2,5 milliards de véhicules terrestres (voitures, deux-roues motorisés, camions, engins de chantier…) roulaient tous à l’électricité ? Cette hypothèse révolutionnerait notre monde, bouleversant à la fois l’industrie du pétrole, la qualité de l’air, et les équilibres géopolitiques. Voici une analyse prospective des conséquences d’une telle transition.
1. Le bouleversement de la filière pétrole
Aujourd’hui, les carburants (essence et diesel) représentent près de 50 % des produits raffinés à partir du pétrole brut. Si les véhicules terrestres n’en avaient plus besoin, la demande mondiale s’effondrerait.
- Fin du principal marché des carburants : les raffineries seraient contraintes de se reconvertir ou de fermer.
- Crise économique pour les pays exportateurs : avec des cours du brut durablement bas, les pays producteurs (Russie, Iran, Arabie Saoudite, Venezuela…..) connaîtraient des bouleversements économiques majeurs. (fini les guerres principales du moment : -)
- Repositionnement vers d’autres usages : le pétrole continuerait d’être utilisé pour la pétrochimie (plastiques, cosmiques, engrais), les transports aériens et maritimes, mais dans des volumes bien moindres.
2. Des bénéfices environnementaux majeurs
Air
- Disparition des émissions de NOx, particules fines, monoxyde de carbone… dans les zones urbaines.
- Amélioration spectaculaire de la santé publique : baisse des maladies respiratoires, cardiovasculaires, et de certains cancers.
Eau
- Moins de pollution par les hydrocarbures sur les routes et dans les nappes phréatiques.
- Réduction drastique des risques de marées noires et de fuites d’hydrocarbures.
Climat
- Le transport terrestre émet aujourd’hui environ 15 % des gaz à effet de serre mondiaux.
- Une électrification généralisée des véhicules, couplée à un mix électrique décarboné, permettrait une baisse massive des émissions de CO2.
3. Des défis à anticiper
- Production d’électricité : la demande mondiale augmenterait de 15 à 25 %. Il faudrait accélérer le déploiement des énergies renouvelables.
- Extraction et recyclage des matières premières : lithium, cobalt (de moins en mois ), nickel pour les batteries doivent être gérés durablement.
- Effet rebond : si la voiture électrique remplace systématiquement la thermique sans réduction du trafic ou des usages, certains effets négatifs persisteront (artificialisation, congestion, consommation de ressources).
Conclusion
Un monde sans véhicules thermiques serait une révolution majeure. L’industrie pétrolière serait forcée de se redéfinir, les bénéfices environnementaux seraient colossaux, et la santé publique connaîtrait un bond en avant. Cette transition nécessite cependant une vision systémique, une planification énergétique, et un engagement sociétal fort.
L’avenir appartient à ceux qui osent penser une mobilité propre, sobre et intelligente.
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